Vieux château de Sigy-le-Châtel : Différence entre versions

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Dans les siècles qui suivent, le domaine change plusieurs fois de propriétaire, d’une famille seigneuriale à l’autre. Il finit par entrer en possession de la famille de La Guiche. En 1610, il est dit que le culte paroissial (précédemment mené dans l’église Saint-Symphorien, détruite) est transféré dans la chapelle du château, sous le vocable de Notre-Dame<ref>Ibidem, référence à Lordon, 1988</ref>. Cependant, le château est dès 1684 en partie ruiné. Une visite du domaine témoigne du délabrement global des lieux : murailles presque écroulées, planchers et lambris pourris… La remise en état des lieux est alors difficilement imaginable tant elle serait onéreuse<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>.  
 
Dans les siècles qui suivent, le domaine change plusieurs fois de propriétaire, d’une famille seigneuriale à l’autre. Il finit par entrer en possession de la famille de La Guiche. En 1610, il est dit que le culte paroissial (précédemment mené dans l’église Saint-Symphorien, détruite) est transféré dans la chapelle du château, sous le vocable de Notre-Dame<ref>Ibidem, référence à Lordon, 1988</ref>. Cependant, le château est dès 1684 en partie ruiné. Une visite du domaine témoigne du délabrement global des lieux : murailles presque écroulées, planchers et lambris pourris… La remise en état des lieux est alors difficilement imaginable tant elle serait onéreuse<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>.  
  
En 1757, le culte paroissial est finalement de nouveau transféré<ref>Fiche du CeCaB, cite Dessertenne, p. 141.</ref> dans l’église du prieuré Saint-Nicolas, le château et sa chapelle étant totalement ruinés. Les tableaux et ornements de la chapelle du château sont déplacés à l’église du prieuré, afin de les conserver. A la Révolution, le domaine est vendu comme bien national. En effet en 1794, Amable-Charles, marquis de La Guiche et dernier seigneur de Sigy, est guillotiné. Tous ses biens sont mis en vente, à l’exception des bois. Le « vieux château en masure avec un colombier et verchère y attenant »  est adjugé pour 3375 livres à Gervais-Blaise Laubignat, maçon de profession<ref>Fiche du CeCaB</ref>.
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Au milieu du XVIIIe siècle, le culte paroissial est finalement de nouveau transféré<ref>Fiche du CeCaB, cite Dessertenne, p. 141.</ref> dans l’église du prieuré Saint-Nicolas, le château et sa chapelle étant totalement ruinés. Les tableaux et ornements de la chapelle du château sont déplacés à l’église du prieuré, afin de les conserver. A la Révolution, le domaine est vendu comme bien national. En effet en 1794, Amable-Charles, marquis de La Guiche et dernier seigneur de Sigy, est guillotiné. Tous ses biens sont mis en vente, à l’exception des bois. Le « vieux château en masure avec un colombier et verchère y attenant »  est adjugé pour 3375 livres à Gervais-Blaise Laubignat, maçon de profession<ref>Fiche du CeCaB</ref>.
  
 
Aux XIXe et XXe siècles, le domaine (vestiges et terrains alentours) change plusieurs fois de propriétaire. Vers 1850, une bonne partie des vestiges est démolie (dont la chapelle Notre-Dame). Depuis le siècle dernier<ref>Déjà en 1969, date de la fiche Oursel.</ref>, la famille Descombin est propriétaire des ruines.
 
Aux XIXe et XXe siècles, le domaine (vestiges et terrains alentours) change plusieurs fois de propriétaire. Vers 1850, une bonne partie des vestiges est démolie (dont la chapelle Notre-Dame). Depuis le siècle dernier<ref>Déjà en 1969, date de la fiche Oursel.</ref>, la famille Descombin est propriétaire des ruines.

Version actuelle datée du 21 mai 2020 à 15:43

Le Vieux Château de Sigy-le-Châtel est situé dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Il est aujourd'hui en ruines. Un château est déjà mentionné au village au Xe siècle (Segiacum Castrum), dans une charte du cartulaire de l'abbaye de Cluny. Au XIIe siècle, une reconstruction est entamée lorsque le domaine passe aux mains des seigneurs de Luzy. Dans les siècles qui suivent, le château passe d'une famille à l'autre. Au XVIIe siècle, il semble que le château soit déjà en partie ruiné. En 1794, Amable-Charles, marquis de La Guiche et dernier seigneur de Sigy, est guillotiné.

Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Vieux Château de Sigy-le-Châtel (©CEP)
Adresse Chemin du Vieux Château, 71250 Sigy-le-Châtel
Coordonnées GPS /
Paroisse de rattachement /
Protection Monuments Historiques /

Historique

Le village de Sigy-le-Châtel est une zone de peuplement dont l’origine remonte au moins à l’époque gallo-romaine. En effet, des tuiles romaines[1] (tegulae) ont été retrouvées dans de nombreux hameaux de la commune. De même, plusieurs sépultures mérovingiennes ont été mises au jour, dont une à l’emplacement actuel de l’église[2]. La première mention du village est faite dans une charte de l’abbaye de Cluny en 933 : In Stigiaco villa[3] . A la fin du Xe siècle, on retrouve Segiacum Castrum dans une autre charte. Vers 1030, une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon mentionne une ecclesia Sancti-Simphoriani, qui demeure l’église paroissiale jusqu’au début du XVIIe siècle. Un prieuré clunisien sous le vocable de Saint-Nicolas est également installé au village dès le XIIe siècle. L’église actuelle correspond en partie à l’édifice roman d’origine.

La première mention du château de Sigy est donc faite dans une charte de Cluny à la fin du Xe siècle : segiacum castrum, ce document rend compte du plaid du comte Hugues de Chalon dans son château de Sigy[4]. Les ruines du château actuel dateraient cependant plutôt d’une reconstruction du XIIe ou XIIIe siècle, et de modifications postérieures. Le nouveau château est probablement bâti lorsque le domaine passe aux mains des seigneurs de Luzy. C’est l’un des plus anciens de la région.

Dans les siècles qui suivent, le domaine change plusieurs fois de propriétaire, d’une famille seigneuriale à l’autre. Il finit par entrer en possession de la famille de La Guiche. En 1610, il est dit que le culte paroissial (précédemment mené dans l’église Saint-Symphorien, détruite) est transféré dans la chapelle du château, sous le vocable de Notre-Dame[5]. Cependant, le château est dès 1684 en partie ruiné. Une visite du domaine témoigne du délabrement global des lieux : murailles presque écroulées, planchers et lambris pourris… La remise en état des lieux est alors difficilement imaginable tant elle serait onéreuse[6].

Au milieu du XVIIIe siècle, le culte paroissial est finalement de nouveau transféré[7] dans l’église du prieuré Saint-Nicolas, le château et sa chapelle étant totalement ruinés. Les tableaux et ornements de la chapelle du château sont déplacés à l’église du prieuré, afin de les conserver. A la Révolution, le domaine est vendu comme bien national. En effet en 1794, Amable-Charles, marquis de La Guiche et dernier seigneur de Sigy, est guillotiné. Tous ses biens sont mis en vente, à l’exception des bois. Le « vieux château en masure avec un colombier et verchère y attenant » est adjugé pour 3375 livres à Gervais-Blaise Laubignat, maçon de profession[8].

Aux XIXe et XXe siècles, le domaine (vestiges et terrains alentours) change plusieurs fois de propriétaire. Vers 1850, une bonne partie des vestiges est démolie (dont la chapelle Notre-Dame). Depuis le siècle dernier[9], la famille Descombin est propriétaire des ruines.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

Le château a été décrit par le Centre de Castellologie de Bourgogne (CeCaB):

"Sur la pointe d'un éperon orienté au sud, qui domine à l'ouest de 50 m la vallée de la Guye. La pointe de l'éperon est occupée par une enceinte mesurant environ 93 m du nord au sud et 46 d'est en ouest. Le parement ouest, qui domine la Guye, est la mieux conservé. L'entrée du château se faisait par le nord, vraisemblablement par un pont-levis, qui s'ouvrait entre deux tours rondes. Ces tours sont encore visibles. Celle de gauche, à l'ouest, est très ruinée. Celle de droite est bâtie sur l'angle nord-est du château. Au sud de cette tour, la courtine occidentale est munie d'une tour rectangulaire en saillie, avec une échauguette sur l'angle sud-ouest. La tour maîtresse se dressait à gauche en entrant. Il subsiste une tour carrée, de 8,5 x 8 m, découverte. Elle formait sans doute l'angle d'un réduit seigneurial, dont le centre est encore marqué par la présence d'un puits. La chapelle Notre-Dame se dressait au sud du château, hors de l'enceinte, dans l'actuel cimetière."

Plan géométral du château et de ses alentours, 1815. Sources: Fiche du CeCaB, à partir d'un fichier conservé aux Archives départementales de Saône-et-Loire.

Inventaire décor et mobilier

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Rénovations / Etat

  • Rénovations :

1850 : démolition d’une bonne partie des vestiges, dont la chapelle.

  • Etat :

Le château est à l’état de ruine et n’est pas entretenu.

  • Classement :

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Actualités

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Visite

Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Le site n’est par ailleurs ni sécurisé ni entretenu.

Association engagée

  • Association du Vieux Château de Sigy-le-Châtel (cette association ne semble plus en activité).
  • Association de sauvegarde de l’église et du patrimoine de Sigy-le-Châtel :

L’association s’occupe de la sauvegarde et de la mise en valeur des différents éléments patrimoniaux présents sur le territoire de la commune (église, maisons, lavoirs, croix…).

Page FAPPAH

Iconographie ancienne et récente


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Vue aérienne du site du Vieux Château de Sigy ©CeCaB
Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire, 2008.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1969 :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

  • Fiche descriptive établie par le CeCaB :

Vieux Château (liste à dérouler)

Propriétaire / Contact

Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Il appartient à la famille Descombin.

Patrimoine local et/ou folklore

Ancienne église du prieuré Saint-Nicolas installé au village au XIIe siècle.

La nef et la façade de l’édifice actuel font partie de la construction romane d’origine.

Eglise romane située au hameau de Cray et qui pourrait remonter au XIIe siècle. Son abside est ornée de peintures murales gothiques qui dateraient du XIVe siècle. L’édifice abrite également un bénitier roman du XIIe siècle.

Elle est classée Monument Historique depuis 1931.

Notes et références

  1. Article Wikipays, référence à J. Lordon, dans la "Physiophile", n°109 de décembre 1988
  2. Ibidem
  3. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  4. Fiche descriptive du CeCaB
  5. Ibidem, référence à Lordon, 1988
  6. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.
  7. Fiche du CeCaB, cite Dessertenne, p. 141.
  8. Fiche du CeCaB
  9. Déjà en 1969, date de la fiche Oursel.