Eglise Saint-Julien à Donzy-le-Pertuis

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L’église Saint-Julien est un édifice roman situé à Donzy-le-Pertuis, dans le département de Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle se trouve sur un lieu de culte ancien, qui pourrait remonter à l’époque carolingienne. Ancienne annexe de Blanot, l’église est dès sa fondation à la collation de l’abbé de Cluny. Sa construction pourrait remonter à la seconde moitié du Xe siècle. Elle suit un plan typiquement roman, composé d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous un clocher carré et d’une abside. L’édifice a cependant été remanié plusieurs fois au cours de son histoire. Il est notamment entièrement rénové au XIXe siècle, à plusieurs reprises. La nef semble par exemple avoir été allongée à l’ouest et élargie au sud. L’étage supérieur du clocher, bien que roman, paraît avoir été repris. L’escalier menant au clocher et les croisillons du transept sont également des additions effectuées lors de ces campagnes de rénovation. L’édifice est par la suite régulièrement restauré. Il est inscrit comme Monument Historique en 1928, puis classé en 1974 (clocher, abside et transept). Une niche aménagée à l’extérieur de l’abside abrite une statue en bois peint de saint Jean-Baptiste, datant du XVIe siècle. Le décor roman de l’abside et du clocher atteste par ailleurs l’ancienneté de l’édifice, avec des bandes et arcatures lombardes rudimentaires et irrégulières, ainsi que les vestiges d’une frise à dents de scie sous la corniche de l’abside.

Eglise Saint-Julien (©CEP)
Adresse Au Bourg, 71250 Donzy-le-Pertuis
Coordonnées GPS 46°27'02.6"N 4°43'12.2"E
Paroisse de rattachement Paroisse Saint Augustin en Nord Clunisois
Protection Monuments Historiques Inscrite en 1928 ; Classée en 1974 (clocher, abside, transept)

Historique

Le village de Donzy-le-Pertuis est une zone de peuplement très ancienne. Une nécropole protohistorique et un tumulus de l’Age du Bronze ont notamment été découverts sur le territoire de la commune. De nombreux vestiges gallo-romains ont également été mis au jour (tuiles, restes de construction…), tout comme plusieurs sépultures mérovingiennes, au bourg, près de l’église et au lieu-dit le Chateaugaillard. Peu de documents médiévaux font mention du village de Donzy-le-Pertuis, qui n’est cité pour la première fois qu’en 1095. On sait qu’en 910, le village et son église font partie de l’immense domaine donné à l’abbé Bernon pour y fonder l’abbaye de Cluny. Les terres ne pouvaient donc donner lieu à aucune transaction[1] : l’abbaye de Cluny avait la collation de l’église et tous les droits seigneuriaux. Le village réapparaît en 1478, en tant que Donzy le Pertuiz[2], et est par la suite cité dans de nombreux actes. En 1789, Donzy ne formait qu’une communauté avec le village voisin de Blanot et dépendait des baillage et recette de Mâcon. En 1790, Donzy-le-Pertuis devient une commune indépendante. Le village possède un patrimoine architectural riche et bien entretenu : lavoirs, habitat rural, Tour de la Parole, ruines d’anciens moulins, cadole de la Joanès (lieu dédié aux manifestations culturelles, récemment restauré).

Son église, sous le vocable de Saint-Julien, est un édifice roman plein de caractère. Elle est située à l’emplacement d’un lieu de culte plus ancien, qui pourrait remonter à l’époque carolingienne. En effet, le vocable de Saint-Julien, dont l’usage est très ancien, tend à soutenir la présence d’un édifice cultuel dès le VIe ou VIIe siècle. Par ailleurs, des tombes sous dalles découvertes dans les années 1960 le long du mur nord de l’église pourraient témoigner d'une présence à l'époque carolingienne[3]. L’église actuelle est donc une reconstruction.

Les sources divergent quant à la datation de l’édifice. Néanmoins, selon Alain Guerreau : « l’appareil très rustique et peu évolué, des dimensions en plan modestes, des formes très simples, un décor de facture malhabile ; le clocher manifeste une particulière ressemblance avec celui de Saint-Vincent-des-Prés. Tout cela donne une fourchette précise et peu discutable, entre 960 et 980. »[4]. Par ailleurs, l’église est dès cette époque rattachée à la paroisse de Blanot, dont l’édifice date (en partie) du début du Xe siècle, lorsque l’abbaye de Cluny installe là-bas un important domaine agricole. Il serait ainsi raisonnable de penser que l’église de Donzy ait été construite peu après, à mesure de l’installation locale de l’abbaye de Cluny. L’église Saint-Julien est alors à la collation de l’abbaye, et suit un plan typiquement roman, composé d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous un clocher carré et d’une abside.

En 1513, l’ Ecclesia Donziaci Foraminis[5] est encore dite unie à celle de Blanot. A cette époque, un premier remaniement de l’édifice a vraisemblablement lieu : reprise de la baie centrale de l’abside, possible obturation des baies latérales, ajout de peintures dans le chœur[6]…C’est peut-être à l’occasion de cette rénovation que la statue de saint Jean-Baptiste, toujours visible, est acquise. La statue est désormais installée dans une niche creusée à dans la paroi extérieure de l’abside. Vers 1680-1689, il est spécifié que le curé de Blanot a la responsabilité desservir l’église de Donzy-le-Pertuis[7]. En 1729, une visite pastorale est effectuée à Donzy par Louis Perrichon, curé de Chissey, sur la demande de l’évêque de Mâcon. Le rapport décrit un beffroi en mauvais état, dont le bois est pourri, un manque de mobilier, l’absence de vitre sur la grande porte, et l’absence d’espace pour abriter le desservant et son cheval[8]. Des travaux sont probablement réalisés dans la foulée, afin de remédier à ces constats. Après la Révolution, l’église est un temps desservie par le curé de Cortambert.

Au XIXe siècle, l’édifice est restauré plusieurs fois. En septembre 1822, un projet de travaux est établi par l’architecte clunysois Jacquelot cadet. En 1826, l’église est érigée en chapelle vicariale sur ordonnance royale. Le promesse de travaux pour remettre en état l’édifice est peut-être alors une des conditions de ce changement de statut. En 1827, les réparations prévues sont réalisées par l’entrepreneur Chapuis. On ne connaît pas le détail des rénovations, simplement le montant de la facture finale : 3178.97 francs. Il semble néanmoins que de gros travaux de maçonnerie aient alors lieu : reconstruction du mur sud de la nef (un mètre plus au sud qu’à l’origine), allongement de la nef à l’ouest (reconstruction du mur de façade), reprise du beffroi du clocher[9] et de sa couverture, reprise de la sacristie[10]. En mars 1828, une horloge est achetée par la commune à Jean Meurier, revendeur à Cluny, pour 220 francs. Un devis supplémentaire édité à la fin de l’année 1828 fait état travaux additionnels. Il pourrait s’agir de l’ajout de la chapelle nord, qui n’apparait pas sur le cadastre en 1809, mais qui est bien visible sur celui de 1841.

En 1844, une indemnité de 250 francs est allouée annuellement au curé de Blanot venant régulièrement desservir l’église de Donzy. En 1854, un nouveau projet de travaux[11] est établi par l’architecte Jacquelot cadet, pour un montant de 2310 francs. Les travaux sont adjugés à l’entrepreneur Claude Guillemin, de Lournand. Ils prévoient à la fois une restauration de l’église, mais également la réfection du lavoir de la Mouge, ainsi que la construction d’un abreuvoir et d’un lavoir au hameau des Quatre-Vents. A l’église, sont prévus : la démolition de l’ancien escalier d’accès au clocher et la pose d’un nouveau contre l’abside, la réfection des toitures, le remplacement d’un vitrail dans le mur nord de l’église, la réfection de la voûte en plâtre, et des travaux de menuiserie et de serrurerie. Finalement, les travaux sur l’église sont plus importants que prévu, peut-être à cause de l’ajout de la chapelle sud de l’édifice, dont la date de construction précise est inconnue mais postérieure à 1841 (elle n’apparait pas sur le cadastre de cette année-là). Les travaux sur les autres bâtiments sont simplifiés. Au final, le montant des travaux s’élève à 3127.91 francs, bien plus que prévu.

En 1855, la commune complète la restauration de l’église en achetant du mobilier nécessaire au culte : autels (principal et secondaires), fonts baptismaux, ornements… Ces achats sont faits auprès de l’Hospice de la Charité de Mâcon. Pour les autels, un marché est passé avec le marbrier et sculpteur Mr Barbaroux, de Mâcon. En tout, la commune paie 1115 francs : 380 francs pour le maître-autel, 600 pour les deux petits autels secondaires et les fonts baptismaux, 135 francs pour une grande lampe, six chandeliers et une croix en cuivre argenté, une niche à colonnes torses en bois doré[12]. En 1856, des bancs et des stalles de bois (pour le chœur) sont achetés pour 110 francs, en complément de la réparation d’un placard. La même année, la cloche est refondue par le fondeur lyonnais G. Morel, pour une dépense totale de 934.50 francs. A l’occasion du baptême de la cloche, le curé Samoël, de Lournand, et Martin Gailleton, négociant, offrent des ornements pour les autels latéraux (dont des statues pour les niches), dont les frais d’installation sont assumés par la municipalité.

En 1860, la commune achète un bâtiment afin d’y installer le presbytère, dans l’espoir de voir l’église de Donzy érigée en succursale indépendante, accueillant son propre desservant. Cette démarche n’aboutit pas, et l’église Saint-Julien demeure une simple chapelle vicariale. En 1886, le cimetière qui entourait l’église est déplacé en dehors du bourg, comme dans la plupart des villages français. Les abords de l’église romane sont donc assainis et aménagés. A cette période, il y a déjà des problèmes avec les voûtes en plâtre de l’église, dont des parties se détachent, et qui menacent de s’effondrer[13]. La commune peine déjà à entretenir l’édifice, par manque de moyens. A partir de 1890, Jean Détang, curé de Cortambert, dessert officieusement l’église de Donzy, mais sans indemnité. En 1893, il fait une demande d’allocation, qui lui est refusée. A cette époque, il semble que la flèche du clocher ait par ailleurs été refaite[14].

Au XXe siècle, l’église désormais paroissiale est régulièrement entretenue par la commune, dans la limite de ses moyens. En 1928, l’église est inscrite au titre des Monuments Historiques afin de la protéger et de pouvoir obtenir des subventions permettant sa restauration. En 1947, une niche est creusée dans le mur extérieur de l’abside, au nord, afin d’y installer la statue de saint Jean-Baptiste datant du XVIe siècle, qui s’y trouve encore aujourd’hui. En 1974, le chevet (clocher, abside, transept) est classé Monument Historique. A cette époque, une restauration générale de l’édifice est engagée[15].

De nos jours, la commune et l’association des « Amis Donzirons » se chargent de l’entretien, de la restauration et de la mise en valeur de l’édifice. En 2014, les plans de l’église sont dressés par une équipe d’étudiants japonais du Kyoto Institute of Technology, sous la direction du professeur Masatsugu Nishida. En 2019, une partie du plafond en plâtre de l’église s’effondre. L’édifice est donc fermé le temps des travaux de rénovation, jusqu’en décembre 2019. Les travaux[16] sont réalisés par Martin Da Silva Pacheco, maçon spécialisé dans la rénovation du patrimoine bâti ancien. Ils sont en partie financés grâce à une souscription lancée auprès de la population.

  • Saint Julien :

Saint Julien de Brioude est un soldat romain vivant au IIIe siècle, originaire de Vienne (Isère).

Chrétien, il fuit en Auvergne lors des persécutions de 304, mais il est rattrapé pas des gardes envoyés par le gouverneur de la Viennoise. Il est décapité sur le champ et sa tête est ramenée à Vienne. Il est fêté le 28 août.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église Saint-Julien est un édifice de taille modeste, au plan simple : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher carré flanquée de croisillons, courte abside à l’est. L’édifice est entièrement roman, à l’exception des croisillons du transept, du mur sud de la nef et de la façade. Le beffroi du clocher a également été repris. L’église est typique des petites églises rurales romanes de la région. Elle est ornée d’un beau décor roman rustique, avec des bandes et arcatures lombardes très irrégulières.

Plans ©CEP

Toute utilisation des plans à titre de documentation ou de restauration de l'édifice est autorisée. Toute autre utilisation à titre commercial ou à titre de publication est soumise à l'autorisation stricte du CEP, agissant comme maître d'ouvrage et propriétaire des droits.

L’église Saint-Julien est bâtie en petits moellons de calcaire grossièrement mis en forme. L’appareil est homogène dans tout l’édifice, à l’exception de la façade, du gouttereau sud, des croisillons et du haut du clocher[17]. La façade de l’édifice est percée d’une simple porte en plein cintre, sans décor, surmontée d’un large oculus moderne. Les gouttereaux de la nef sont dissemblables. Au nord, le mur est roman, pour toute la partie est. On y distingue le contour de baies anciennes en plein cintre, de petite taille, en hauteur du mur. On aperçoit également le contour d’une ancienne ouverture de même forme. Le gouttereau nord est également percé d’une large baie en plein cintre moderne, à l’extrémité ouest. Il est orné de trois bandes verticales. La partie ouest semble avoir été ajoutée postérieurement, probablement lors de la reconstruction du gouttereau sud : la nef est alors à la fois élargie vers le sud (le mur est reconstruit environ un mètre plus au sud), et allongée à l’ouest, en reconstruisant la façade. Le gouttereau sud est percé de deux larges baies en plein cintre modernes, ainsi que d’une petite porte de même forme.

Le transept de l’église est composé d’une croisée romane, entièrement masquée à l’extérieur par les deux bras modernes. Les croisillons sont deux constructions rectangulaires sous des toitures à deux pans. Le croisillon sud est plus vaste que celui au nord, et est d’ailleurs postérieur. Il est éclairé par deux baies de taille inégale. Le croisillon nord ne comporte qu’une large baie en plein cintre. Le clocher de l’église s’élève au-dessus de la croisée. De plan carré, il est composé de trois niveaux inégaux et a un profil massif, qui interpelle par rapport aux dimensions modestes de l’église. Le premier étage est orné d’un décor de bandes et arcatures lombardes pour trois de ses faces (nord, est et ouest), avec au centre une baie en plein cintre obturée. Au sud, l’entrée du clocher est ménagée sous le décor. A l’est, trois arcatures en plein cintre sont creusées dans la maçonnerie. Le deuxième étage du clocher est aveugle, seules les arêtes des murs sont renforcées. Ce système se poursuit au troisième niveau, mais le renfort s’arrête un peu en deçà de la corniche. Cet étage est percé de deux baies en plein cintre par face, dont l’arcature est irrégulière. Le haut de ce beffroi semble donc avoir été repris au XIXe siècle. Le clocher est coiffé d’une flèche à quatre pans reposant sur une corniche à modillons nus.

A l’est, l’abside vient compléter l’édifice. Elle est flanquée d’un escalier de pierre permettant de monter au clocher. L’abside est semi-circulaire, mais très peu profonde. Elle n’est percée que d’une baie axiale rectangulaire, remaniée au XVIe siècle. Au nord, une niche en plein cintre protégée par des barreaux accueille une statue de saint Jean-Baptiste, remontant au XVIe siècle également. L’abside est ornée d’un décor de bandes et arcatures lombardes, très irrégulières. Au nord, on aperçoit une frise en dents de scie partiellement conservée. L’abside, comme le clocher, comporte de nombreux trous de boulin. A l’exception de l’abside et du pignon de façade couverts de laves, tout le reste de l’édifice est couvert de tuiles : vernissées pour le clocher, plates pour la nef, simples pour les croisillons.


A l’intérieur, l’église Saint-Julien est très sobre. Elle a été restaurée récemment. La nef est entièrement dallée. Elle est couverte d’un berceau en plein cintre, dont la base est délimitée par une corniche moulurée. Au nord, un arc allongé est creusé dans la partie est du mur, à l’emplacement de l’ancienne ouverture murée dont on distingue le contour à l’extérieur. A l’est, la nef s’ouvre sur la croisée via un petit arc triomphal en plein cintre avec impostes. Il est encadré par les petits autels secondaires surmontés de niches stuquées accueillant des statues. La croisée du transept ne forme pas un carré précis, mais plutôt un losange : les angles s’écartent de quatre à six degrés de l’angle droit[18]. La croisée est voûtée d’une coupole sur trompes renforcée au nord et au sud par des arcades en plein cintre. Toute la voûte est couverte d’un badigeon bleu abîmé. La croisée s’ouvre sur les croisillons par de larges arcs en plein cintre. ces derniers sont voûtés de berceaux transversaux en plein cintre. Le bras nord du transept est équipé de larges placards en bois, tandis que le bras sud sert de sacristie et abrite le matériel liturgique. Des bancs de bois font le tour des croisillons et de l’abside. Cette dernière s’ouvre par un arc en plein cintre assez bas. Elle est voûtée d’un cul-de-four et simplement éclairée par une baie rectangulaire fortement ébrasée à l’intérieur. La faible hauteur de la baie par rapport au plancher laisse penser que le sol a été très rehaussé à une date inconnue.

Inventaire décor et mobilier

  • Bandes et arcatures lombardes du clocher, très irrégulières
  • Bandes et arcatures lombardes de l’abside, de facture rudimentaire : les arcatures sont très irrégulières et retombent sur des modillons vaguement sculptés

Frise en dents de scie, au nord (partielle)

  • Traces de peintures anciennes à l’intérieur, peut-être gothiques (chœur)
  • Maître-autel, surmonté du tabernacle (XVIIIe-XIXe siècle)
  • Autels latéraux (XVIIIe-XIXe siècle)
  • Table d’autel moderne
  • Grille de communion en fer forgé
  • Statues :

Vierge à l’Enfant (autel droit)

Saint Julien (autel gauche)

L’Enfant Jésus de Prague (maître-autel)

Saint Jean-Baptiste, statue du XVIe siècle, installée à l’extérieur dans une niche creusée dans l’abside en 1947. La statue est protégée des vols mais pas à l’abri des intempéries, elle est donc assez endommagée.

  • Bénitier encastré (près de la porte latérale)
  • Fonts baptismaux, dont la cuve est en forme de coquillage (XVIIIe-XIXe siècle)
  • Crucifix
  • Confessionnal en bois
  • Chemin de croix (cadres)
  • Dalle funéraire (portail ouest) : pierre calcaire grise, XVIIIe-XIXe siècle, gravée d’une grande croix
  • Cloche de 390 kg. Voir à son sujet la fiche d’inventaire du Père Tof :

Eglise de Donzy-le-Pertuis

  • Croix processionnelle, datant du XIIIe siècle, déposée au musée de Tournus

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1826 : l’église devient chapelle vicariale sur ordonnance royale

Vers 1828 : travaux de maçonnerie, réfection de la couverture du clocher et reprise de la sacristie

Mars 1828 : acquisition d’une horloge par la commune

Entre 1806 et 1840 : ajout de la chapelle nord

Après 1840 : ajout de la chapelle sud

1854 : démolition de l’ancien escalier d’accès au clocher et pose d’un nouveau contre l’abside, réfection des toitures, remplacement d’un vitrail dans le mur nord de l’église, réfection de la voûte en plâtre, travaux de menuiserie et de serrurerie

1855 : achat de mobilier

1856 : achats de bancs et de stalles en bois (chœur) et réparation d’un placard

1856 : refonte de la cloche

1860 : achat d’un bâtiment pour abriter le presbytère

1886 : déplacement du cimetière en dehors du bourg

Après 1890 / Fin 19e : possible réfection de la flèche du clocher

XXe :

Travaux d’entretien, malgré le peu de moyens de la commune

1928 : église inscrite au titre des Monuments Historiques

1947 : niche creusée dans la partie nord de l’abside, à l’extérieur, pour abriter une statue de saint Jean-Baptiste

1974 : chevet classé Monument Historique

Vers 1974 : restauration générale de l’édifice

XXIe :

Travaux d’entretien

2014 : plans et mesures réalisés par une équipe d’étudiants japonais du Kyoto Institute of Technology, sous la direction du professeur Masatsugu Nishida.

2019 : restauration de l’édifice suite à l’effondrement d’une partie des plafonds en plâtre

  • Etat :

L’extérieur de l’édifice est en bon état. L’intérieur vient d’être restauré après que le plafond s’est effondré à cause d’infiltrations d’eau.

  • Classement :

L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1928. Le chevet (clocher, abside et transept) est classé en 1974.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie ou l’association se chargeant de l’entretien de l’église.

Visite

L’église est d’ordinaire ouverte, au moins pendant la saison estivale. Pour planifier une visite, contacter directement la mairie.

L’édifice n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite (marches aux deux entrées).

Association engagée

  • Les Amis Donzirons :

Association créée en 2004 et qui s’occupe de l’animation du village, de sa vie culturelle, et de la sauvegarde et de l’entretien de son patrimoine.

Elle est issue de la fusion de deux associations, « les amis du clocher » et « l’amicale laïque ».

Présidente : Christelle GALLAND

Siège social : Mairie de Donzy-le-Pertuis

Mail : lesamisdonzyrons@gmail.com

Site internet : Amis Donzirons

Iconographie ancienne et récente

Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Bibliographie

  • GUERREAU, Alain, Notes d’observation, 2014.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SAPIN, Christian, Bourgogne Romane, Dijon, Faton, 2006, 311p.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1976 et 1990 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Eglise de Donzy-le-Pertuis

  • Fiche de la commune sur la Bourgogne Médiévale :

Donzy-le-Pertuis

  • Plans et relevés effectués en 2014 par une équipe d’étudiants japonais du Kyoto Institute of Technology, sous la direction du professeur Masatsugu Nishida.
  • Blog de l’abbé Tof, inventaire des cloches :

Eglise de Donzy-le-Pertuis

Propriétaire / Contact

Commune de Donzy-le-Pertuis

09 61 62 60 46

mairie.donzy-le-pertuis71@orange.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Eglise romane construite en plusieurs phases, aux Xe et XIe siècles. Elle est ornée d’un beau décor roman : bandes et arcatures lombardes, frises en dents de scie…

Elle est classée Monument Historique depuis 1929.

Vestiges d’un ancien doyenné de l’abbaye de Cluny, datant du XIe au XVIe siècle, situés au milieu des bois de Lourdon.

Le site est confié à l’association Castrum Lordo depuis 2013. Elle se charge de sa réhabilitation, de sa restauration et de sa mise en valeur.

Château de Lourdon

Eglise construite en 1846 qui a conservé une travée sous clocher romane voûtée d’une coupole sur trompes, sur laquelle on distingue des restes de peintures anciennes.

Notes et références

  1. Guerreau, Alain, Notes d’observations, 2014.
  2. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  3. Guerreau
  4. Guerreau, Alain, Notes d’observations, 2014.
  5. Rigault
  6. Des traces de ces peintures ont été mises au jour lors de restaurations
  7. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.
  8. Ibidem
  9. Guerreau
  10. Oursel
  11. Ibidem
  12. Ibidem
  13. Ibidem
  14. Virey, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
  15. Lors de la rédaction de la fiche d’inventaire Oursel, l’édifice est dit en très bon état puisque récemment restauré.
  16. Article sur la préparation des travaux : Article du JSL
  17. Guerreau
  18. Ibidem