Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à La Chapelle-sous-Brancion
L’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption est située à La Chapelle-sous-Brancion, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est un édifice roman dont la construction remonte vraisemblablement à la fin du XIIe siècle. Elle suit un plan simple typiquement roman : une nef unique rectangulaire, une travée surmontée par un clocher carré et une abside. Les deux chapelles qui flanquent la dernière travée de la nef dateraient quant à elle du XVIIIe siècle. Il s’agit là d’une deuxième phase de construction de laquelle semble également dater la sacristie, de même que le décor de ces deux chapelles et la grille en fer forgé qui délimite le chœur. Au tournant du XIXe siècle, l’église est vraisemblablement en bien mauvais état puisque plusieurs restaurations se succèdent. Entre 1891 et 1894, le haut des murs des trois premières travées de la nef et de la façade est ainsi reconstruit, et une voûte est installée. Les toitures et la flèche du clocher sont également reprises. L’église est désormais bien entretenue. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1948. Plusieurs éléments de l’architecture et de la décoration sont particulièrement remarquables. Dans le chœur, des peintures ont été découvertes : le Couronnement de la Vierge, dans la voûte, qui pourrait dater du XVIIe siècle, recouvrant probablement une version plus ancienne abimée ; autour des fenêtres de l’abside, un rang de saints qui pourrait dater du XIIIe siècle. L’église abrite également une statue en pierre de la Vierge qui pourrait dater du XVe ou du XVIe siècle, figurant le thème de l’Assomption, peu abordé par la statuaire de cette époque.
Adresse | Au bourg, 71700 La Chapelle-sous-Brancion |
Coordonnées GPS | 46°33'04.3"N 4°47'32.5"E |
Paroisse de rattachement | Paroisse Saint Philibert en Tournugeois |
Protection Monuments Historiques | Inscrite en 1948 (parties entièrement romanes - clocher et sa travée, abside, portail) |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Description architecturale
- 3 Inventaire décor et mobilier
- 4 Rénovations / Etat
- 5 Actualités
- 6 Visite
- 7 Association engagée
- 8 Iconographie ancienne et récente
- 9 Plans cadastraux
- 10 Bibliographie
- 11 Sources
- 12 Propriétaire / Contact
- 13 Patrimoine local et/ou folklore
- 14 Notes et références
Historique
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
Inventaire décor et mobilier
- Chapiteaux romans du portail ouest, sculptés de feuillages, dans un style corinthien très simplifié[1]
- Baies et chapiteaux du clocher, sculptés de motifs végétaux et d’une petite tête au sud
- Frise d’arcatures sur modillons nus, et fines colonnes-contreforts (abside)
- Fresques de l’abside : représentation du Couronnement de la Vierge et de quatre personnages non-identifiés. On distingue deux couches différentes[2] : une couche[3] de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle, au niveau des fenêtres, figurant un rang de saints, parmi lesquels saint Paul et son épée ; une seconde couche, du XVIe ou XVIIe siècle[4], recouvrant le cul-de-four de l’abside et figurant le Couronnement de la Vierge.
- Fresque moderne représentant David dansant (chapelle nord). Elle a été réalisée en 2008 par des stagiaires de l’association Rempart[5].
- Maitre-autel en bois peint, de forme trapézoïdale, galbé, surmonté d’un tabernacle (possiblement du XVIIIe siècle)
- Grille de communion en fer forgé et bois tourné (balustres), XVIIIe siècle (classée comme objet historique en 1997)
- Autels latéraux en bois peints, surmontés de décors en stuc formant des frontons triangulaires reposant sur des pilastres cannelés.
- Autel moderne en bois
- Statues :
Vierge de l’Assomption en pierre (à l’origine polychrome), du XVIe ou XVIe siècle. La Vierge est représentée avec deux anges à ses pieds[6] : un tenant le croissant de lune sur lequel se tient la Vierge, l’autre tenant les plis de sa robe, à sa droite. Cette statue est particulièrement remarquable par son thème, très rare en Bourgogne, et par la qualité et la finesse de ses traits. Longtemps conservée à l’extérieur et très endommagée (notamment lors de la Révolution), elle a été récemment restaurée et a retrouvé sa place à l’intérieur de l’édifice.
Saint Antoine de Padoue (nef)
Curé d’Ars (nef)
Notre-Dame de Lourdes (chapelle droite)
Sainte Bernadette (chapelle droite, aux pieds de Notre-Dame de Lourdes)
Sainte Thérèse de Lisieux (nef)
Jeanne d’Arc (nef)
- Tableaux :
Sainte Thérèse de Lisieux (arc triomphal)
Tableau signé de Jussieu, datant XVIe siècle et représentant l’Assomption de la Sainte Vierge
Représentation du denier de César, tableau circulaire, XIXe siècle
Vierge à l’Enfant, représentation récente offerte à l’occasion de l’année jubilaire[7]
- Bénitier encastré (près de l’entrée)
- Fonts baptismaux en pierre, vasque octogonale sur pied sculpté en forme de balustre (à gauche de l’entrée, derrière une grille en fer forgé)
- Chaire à prêcher, en bois menuisé (possiblement du XVIIIe siècle)
- Confessionnal en bois
- Pierres tombales gravées (XVIIe-XVIIIe siècles), parmi le dallage de l’église
- Cloche fondue en 1855 par Gédéon Morel, de Lyon. Elle pèse 491 kg, et est gravée de l’inscription suivante[8] :
1ère ligne : LAUDATE EUM IN CYMBALIS BENE SONANTIBUS PS CL
2ème ligne : JE M’APPELLE MARIE * BENITE PAR MR LEVEILLE CURE DE MACON PROVICAIRE
3ème ligne : MARRAINE MELLE MARIE DUMONT * PARRAIN MR C FURGEOT MAIRE DE LA CHAPELLE S BRANCION
4ème ligne : FONDUE AU FRAIS DE LA FABRIQUE PAR LES SOINS DE MR F BONNARDEL CURE ET DE MMC BORGNE * G LABORIER
5ème ligne : G BOYAUD F GOUJON FABRICIENS * MDCCCLV
Rénovations / Etat
- Rénovations :
XIXe :
1828 : gros travaux de rénovation (détail inconnu)
1861 : église dans un état très précaire : toiture de la nef et voûtes des chapelles menacent de s’effondrer ; projet d’agrandissement non-réalisé
1874 : réfection du clocher
1891-1894 : restauration générale
XXe :
1948 : église inscrite au titre des Monuments Historiques
Travaux d’entretien et d’assainissement
XXIe :
2002: découverte des fresques sur le cul-de-four de l’abside
Début des travaux de dégagement et de restauration des peintures
2007-2008 : restauration de la toiture en laves de l’abside
2012-2014 : dernière phase de restauration des peintures
2015-2017 : rénovation et travaux d’entretien
- Etat :
L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue.
- Classement :
L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1948 (parties entièrement romanes : clocher, travée de chœur, abside et portail)
Actualités
Pour connaître l’actualité de l’édifice, contacter la mairie ou consulter son site internet :
L’église accueille régulièrement des concerts et des expositions.
Pour suivre les animations, contacter l’association locale de sauvegarde du patrimoine.
Visite
L’église est ouverte pendant la saison estivale, et donc libre de visite. Pour la visiter en dehors de cette période, contacter au préalable la mairie.
Des visites guidées sont possibles pour les groupes, sur demande à l’office de tourisme de Tournus.
L’église n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
Association engagée
- « Culture et patrimoine : La Chapelle-sous-Brancion » :
Association créée en 2001 afin de sauvegarder, réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine architectural, culturel et naturel de la commune de La Chapelle-sous-Brancion.
Elle organise pour ce faire divers évènements et animations : concerts, expositions, conférences, fêtes de village…
L’association s’occupe tout particulièrement de l’entretien et de la mise en valeur de l’église.
Adresse : Mairie – 71700 LA CHAPELLE-SOUS-BRANCION
Tel : 06 82 48 13 90
Présidente : Danielle Gilardon
Mail présidente : gilardon.architecture@gmail.com
Mail association : cplachapellesousbrancion@gmail.com / culture.patrimoine.csb@gmail.com
Sites :
Page de l’association sur le site de la commune
Page de l’association sur le site de la FAPPAH
Iconographie ancienne et récente
Crédit Photos: CEP
Plans cadastraux
Bibliographie
- DICKSON, Marcel et Christiane, Les églises romanes de l'ancien diocèse de Chalon, Mâcon, Protat, 1935, 360p.
- GUERREAU, Alain, Notes d’observation, 2016.
- PETRINI-POLI, Martine, « Iconographie du couronnement de la Vierge », Images de Saône-et-Loire, n° 187 de septembre 2016, pages 18 à 22.
- RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
- SAPIN, Christian, Bourgogne Romane, Dijon, Faton, 2006, 311p.
- VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
- Coll., La Chapelle-sous-Brancion – Histoire et Patrimoine, 2009 (3ème édition), brochure éditée par l’association « Culture et Patrimoine : La Chapelle-sous-Brancion » (en vente à la mairie, à l’office de tourisme de Tournus, au château de Brancion, à l’académie de Mâcon).
Sources
- Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1975 :
Archives départementales de Saône-et-Loire
- Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :
- Fiche édifice de la Bourgogne Romane :
- Fiche édifice de l’Académie de Mâcon :
Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption
- Page de l’église sur le blog de l’Abbé Tof (cloches) :
- Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art Français, rédigée par Françoise Bercé :
Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption
- Documents de présentation laissés à disposition dans l’édifice
Propriétaire / Contact
Commune de La Chapelle-sous-Brancion
03 85 51 01 59
mairie.la-chapelle-s-brancion@wanadoo.fr
Patrimoine local et/ou folklore
Château seigneurial dont la construction marque l’évolution de l’architecture castrale au Moyen Age. Plusieurs fouilles archéologiques y ont été organisées. Elles ont mis au jour des vestiges de constructions allant du IXe au XVe siècle.
Le château est classé Monument Historique depuis 1977.
Eglise romane construite par et pour les seigneurs de Brancion, et dont la construction s’est étalée au cours de la seconde moitié du XIIe siècle.
Son plan se compose d’une nef à bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras s’ouvrent sur deux absidioles. La croisée, voûtée d’une coupole sur trompes, est surmontée d’un clocher carré et suivie d’une travée de chœur et d’une abside.
Elle est classé Monument Historique depuis 1862.
Petite église romane construite au XIIe siècle, en deux phases.
Elle est classée Monument Historique depuis 1931.
Elle abrite un beau retable du XVIIIe siècle et fait face à un château seigneurial remarquable.
Notes et références
- ↑ Guerreau
- ↑ Guerreau
- ↑ Elle est à rapprocher du décor présent dans l’église voisine de Martailly-lès-Brancion.
- ↑ Il est probable que cette couche soit venue recouvrir une couche plus ancienne au même motif.
- ↑ Pastorale du Tourisme
- ↑ Il y en avait à l’origine un troisième, à la gauche de la Vierge, duquel on ne voit plus qu’en bras et un arrachement.
- ↑ Pastorale du Tourisme
- ↑ Blog de l'abbé Tof