Modifications

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne

Eglise Saint-Barthélémy à Saint-Ythaire

5 552 octets ajoutés, 6 juillet 2020 à 18:03
Historique
=== Historique ===
Le village de [[Saint-Ythaire]] a changé plusieurs fois de nom au fil des siècles et est cité dans de nombreux documents et chartes <ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>: ''Sancto Eptadio'' en 1030, ''Sancti Hilarii'' en 1513, ''Saint-Eustade'' en 1757, ''Monteynard'' en 1793, et ''Saint-Ythaire'' depuis 1845<ref>Page de l’association</ref>. Le nom Saint-Ythaire serait en fait une lente évolution de saint Eptade, patron originel de la paroisse. Le village de Saint-Ythaire est une zone ancienne de peuplement, puisque des vestiges gallo-romains ont été mis au jour sur le territoire de la commune : au Mont-Aynard, substruction antique avec tuiles romaines, et vestiges d’une tour circulaire dans les bois près de Vaux ; à Montagny, une villa gallo-romaine ; à Bierre, un village gaulois<ref>Gabriel Jeanton et site de l’association</ref>. En 1781, la paroisse de Saint-Ythaire comprenait Angoin, Bierre, Besanceuil, le Brouillard, Monteynard, les Bois, Montagny, Morlais et Vaux<ref>Rigault</ref>. En 1867, Besanceuil est rattachée à Bonnay. La commune de Saint-Ythaire avait une importante activité viticole au XIXe siècle, mais est désormais un simple centre d’habitat rural.
 
Une église est déjà citée à Saint-Ythaire en 862 : ''Ecclesia Sancti-Iterii''<ref>Ibidem</ref>. Vers 1030, une ''Ecclesia de Sancto-Eptadio'' est mentionnée dans la charte 465 du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Elle est alors donnée en bénéfice à Ansédée par l’évêque Gauslin. L’église actuelle appartient en partie à un édifice roman reconstruit vers 1150. Il n’en reste aujourd’hui que le clocher et la travée qui le soutient. A cette époque, l’église est le centre de la paroisse et est à la collation de l’évêque de Mâcon. On sait peu de choses sur ce qu’il advient de l’église par la suite.
 
Au XVIIe siècle, deux chapelles sont évoquées dans l’édifice : la chapelle Saint-Claude fondée en 1645, et la chapelle Saint-Nicolas fondée en 1669. Elles flanquaient le chœur de part et d’autre. En 1675, une visite pastorale indique que ce dernier est « voûté, peint à l’antique et fort effacé »<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>. Outre ces ajouts architecturaux, le rapport de cette visite nous renseigne sur l’édifice roman d’origine. Il se compose d’une petite nef unique, d’un chœur surmonté du clocher, et d’une abside à l’est. L’entrée de l’église donnait directement sur la rue. En 1746, une nouvelle visite pastorale mentionne une autre chapelle, sous le vocable de Notre-Dame. Elle est alors interdite d’accès par l’évêque, tant que des réparations n’ont pas été faites<ref>Ibidem</ref>.
A une date inconnue, l’église passe sous le vocable de Saint-Barthélemy. En 1830, l’église romane d’origine est agrandie, à la fois pour pouvoir accueillir la population et probablement pour réparer les dommages accumulés au fil des années. Ces travaux sont réalisés sur les plans de l’architecte Roch dressés en juillet 1829<ref>Ibidem. Un premier projet de restauration et d’agrandissement avait été développé en 1827 par l’architecte Jacquelot, mais n’avait pas été retenu.</ref>. En 1841, la réfection des toitures est menée par M. Mazille, maître-couvreur. Dès 1868, une nouvelle restauration de l’édifice est prévue. Le projet de l’architecte Gaudillère, de Chalon, prévoyait une dépense de 5247 francs. Le devis est finalement revu à la hausse face à la réalisation concrète des travaux : les parties qu’on pensait conserver sont en fait en trop mauvais état et doivent être reconstruites. En 1872, les travaux sont confiés à l’entrepreneur Brulé-Berthelot, de Flagy. Ils se poursuivent jusqu’en 1875. L’église est pendant cette période quasi-entièrement reconstruite, alors qu’elle ne devait à l’origine qu’être de nouveau agrandie et sa voûte reconstruite. L’orientation de l’édifice est finalement inversée, la travée sous clocher devient l’entrée, et la nef et le chœur sont édifiés sur un plan beaucoup plus vaste qu’à l’origine. Les travaux sont réceptionnés en 1876. Le décompte final est de 11917.01 francs, dont 1636 francs récoltés grâce à une souscription auprès de la population. L’église est depuis régulièrement entretenue et mise en valeur par la municipalité et ses habitants.
 
*''Saint Eustade / Eptade :''
 
''Eptade d'Autun, ou saint Aptas, né à la fin du Ve siècle à Autun, et mort en 525, est un saint de l'Église catholique romaine, monétaire d'Autun, prêtre, ermite et moine, fondateur de l'abbaye de Cervon, qui sera placée sous son vocable.''
 
*''Saint Barthélémy, biographie par la Pastorale du Tourisme 71 :''
 
''« Saint Barthélémy est un des 12 apôtres du Christ. Son nom signifie fils de Tolmaï (bar- Tolmaï, en araméen). Identifié, en général, avec Nathanaël, originaire de Cana, en Galilée, il fut conduit à Jésus par Philippe ; le Christ l’appela à le suivre. Des traditions assurent qu’après l’Ascension du Christ, il annonça l’Evangile en Inde et qu’il y fut couronné du martyre : il aurait été écorché vif, c’est pourquoi ses attributs sont un couteau ou la dépouille de sa propre peau, cf. la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange, dans la Chapelle Sixtine à Rome. Il est ainsi le patron des bouchers, des relieurs et des tanneurs. »''
 
=== Description architecturale ===
<center>
19 471
modifications

Menu de navigation